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Peng SHUAI (Chine – 2021)

Résistance aux agressions faites aux femmes (MeToo) et à l’atteinte à la liberté d’expression.

Peng SHUAI est une joueuse de tennis chinoise, spécialiste du double, numéro 1 mondiale en double en 2014.

Le 2 novembre 2021, Peng SHUAI publie sur Weibo (le Twitter – X chinois) un long message accusant Zhang GAOLI, ancien vice-Premier ministre chinois (et haut cadre du Parti communiste), de l’avoir forcée à une relation sexuelle non consentie et maintenue dans une relation d’emprise psychologique et affective.

Quelques minutes après sa publication, le post est supprimé. Tous les mots-clés liés à « Peng SHUAI » ou à « Zhang GAOLI » sont effacés d’internet en Chine.

Peng SHUAI disparaît complètement de l’espace public pendant près de 3 semaines : elle ne répond plus à ses proches ni aux journalistes.

Sa disparition soulève une vague d’inquiétude mondiale. Fin novembre 2021, des vidéos “mises en scène” de Peng SHUAI sont diffusées par les médias d’État. Elle y apparaît souriante dans un restaurant ou à un événement et déclare qu’elle « va bien », mais sans évoquer son accusation. En décembre 2021, elle donne une interview (sous pression évidente) où elle affirme : « Je n’ai jamais accusé qui que ce soit d’agression sexuelle ». Ces propos sont vus comme dictés par le régime, et renforcent le doute sur sa liberté réelle.

Malgré les pressions, Peng SHUAI est devenue un symbole du courage féminin face à l’impunité du pouvoir. Elle illustre les limites de la liberté d’expression en Chine, l’influence grandissante des sportifs sur les enjeux politiques et sociaux et surtout le prix à payer pour parler dans les régimes autoritaires.